Comment ouvrir une épicerie en France ?

Vous avez toujours rêvé de devenir commerçant et vous songez à ouvrir une épicerie ? En 2022, le marché de l’épicerie a généré un chiffre d’affaires de 118 milliards d’euros. Découvrez nos conseils pour réussir l’ouverture de votre magasin d’alimentation.

En France, on distingue différentes sortes d’épicerie selon la nature des produits proposés, le positionnement marketing et la clientèle visée :

• l’épicerie de proximité ;
• l’épicerie fine ;
• l’épicerie solidaire.

La supérette est un type d’épicerie généraliste qui propose une vaste gamme de produits alimentaires :

• produits frais ;
• conserves ;
• surgelés ;
• etc.

De plus, cette épicerie commercialise des produits d’entretien.

Ce type de magasin se différencie par sa proximité et sa praticité. En effet, il offre une alternative aux grandes surfaces pour les courses quotidiennes.

La supérette cible une clientèle large qui va des étudiants aux familles en passant par les personnes âgées.

Plutôt présente dans les grandes villes, l’épicerie classique propose généralement des tarifs compétitifs et des horaires d’ouverture adaptés aux besoins des consommateurs.

L’épicerie fine est un type d’épicerie qui commercialise des produits alimentaires haut de gamme, sélectionnés pour leur qualité et leur originalité.

Ce magasin cible une clientèle aisée et exigeante en matière de gastronomie avec un positionnement marketing exclusif.

L’épicerie fine vend des produits rares et raffinés, tels que :

• des vins d’exception ;
• des fromages affinés ;
• des charcuteries artisanales ;
• des épices rares.

Elle peut également proposer des services complémentaires, comme la livraison à domicile ou l’organisation d’événements gastronomiques.

L’épicerie solidaire est un commerce qui vise à lutter contre la précarité alimentaire. Pour ce faire, elle propose des produits à des prix réduits.

Elle se distingue des autres épiceries par son engagement social et solidaire.

L’épicerie solidaire vend des produits de première nécessité, tels que :

• des denrées alimentaires ;
• des produits d’hygiène ;
• des vêtements.

Le meilleur choix pour la création de votre entreprise dépend principalement de l’activité que vous souhaitez exercer et de vos objectifs.

Le budget pour ouvrir une épicerie en France varie considérablement en fonction de plusieurs facteurs :

• la taille de l’épicerie ;
• son emplacement ;
• le type de produits vendus ;
• les équipements nécessaires.

En général, comptez un budget minimal de 50 000 euros pour couvrir les dépenses initiales lors de l’ouverture de votre épicerie.

Cependant, votre budget peut facilement dépasser les 100 000 euros pour une épicerie de taille moyenne dans une grande ville.

Nous vous recommandons de vous rapprocher d’un expert-comptable pour établir un prévisionnel financier réaliste et trouver les meilleures solutions de financement.

Ouvrir un magasin alimentaire en France implique de respecter de nombreuses règles afin de garantir la sécurité et la satisfaction des consommateurs, ainsi que la pérennité de l’entreprise.

Une épicerie doit se conformer aux règles édictées par le règlement (CE) n° 852/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires.

Ce texte de loi prévoit notamment :

• la mise en place de procédures de nettoyage et de désinfection des locaux et des équipements ;
• le respect de la chaîne du froid ;
• la formation du personnel à l’hygiène alimentaire ;
• la traçabilité des produits.

À l’instar de tous les établissements recevant du public (ERP), les épiceries doivent respecter les règles de sécurité et d’accessibilité en vigueur.

En particulier, elles doivent se conformer aux articles L161-1 à L165-7 du Code de la construction et de l’habitation pour garantir l’accès aux personnes handicapées.

De plus, ces commerces sont soumis aux normes de sécurité incendie définies dans les articles L143-1 à L143-3 du Code de la construction et de l’habitation. Ces textes impliquent notamment :

• l’installation d’un système d’alarme incendie ;
• la mise en place d’un plan d’évacuation ;
• la formation du personnel.

En vertu du règlement (UE) n° 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011, les épiceries doivent respecter les règles d’affichage en matière d’informations sur les produits alimentaires.

Elles prévoient notamment l’affichage obligatoire :

• de la liste des ingrédients ;
• des allergènes ;
• de la date limite de consommation ;
• du poids net.

Comme toute création d’une entreprise, ouvrir une épicerie est un projet ambitieux qui nécessite une préparation minutieuse.

Voici les cinq étapes incontournables pour réussir l’ouverture de votre épicerie :

• choisir le concept de votre magasin d’alimentation ;
• réaliser une étude de marché ;
• se renseigner sur les aides financières ;
• préparer un business plan ;
• trouver un local commercial pour la création de sa boutique.

Choisir le concept de votre épicerie constitue la première étape de votre projet. Vous devez définir l’identité de votre magasin en fonction de votre clientèle cible, de vos produits et de votre positionnement marketing.

Comme évoqué précédemment, de nombreuses options s’offrent à vous :

• épicerie classique de proximité ;
• épicerie fine ;
• épicerie bio ;
• épicerie vrac ;
• épicerie solidaire ;
• etc.

Le choix du concept de votre magasin s’avère essentiel pour vous démarquer de la concurrence et répondre aux attentes de vos clients.

Réaliser une étude de marché est un passage obligé pour toute création d’une entreprise, quelle que soit l’activité envisagée.

Pour ce faire, vous devez collecter des données sur :

• votre environnement concurrentiel ;
• votre zone de chalandise ;
• vos fournisseurs potentiels ;
• vos clients cibles.

L’étude de marché vous sert à identifier les tendances du secteur d’activité, les attentes des consommateurs et les opportunités commerciales.

De plus, elle vous permet d’évaluer la faisabilité de votre projet et de déterminer le potentiel de rentabilité de votre épicerie.

Différentes aides financières existent pour soutenir les projets de création d’épicerie, telles que :

• les aides pour de l’État pour la création ou la reprise d’une entreprise, par exemple l’ACRE ou l’ARCE ;
• les aides régionales ;
• les aides locales ;
• les prêts à taux avantageux, comme les prêts d’honneur ;
• les subventions.

Le montant de ces aides peut vous permettre de lancer votre société même si vous ne disposez pas d’un apport personnel.

Nous vous recommandons de vous renseigner auprès des organismes compétents, tels que la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat ou encore Pôle Emploi.

Le business plan est un document de présentation de votre projet d’ouverture d’une épicerie. Il détaille les aspects économiques, financiers et commerciaux de votre magasin.

Le business plan est l’outil qui vous permet de définir :

• vos objectifs commerciaux ;
• votre stratégie de développement ;
• votre plan de financement ;
• votre plan de communication ;
• etc.

En plus d’être une feuille de route pour l’entrepreneur, le business plan sert à convaincre les investisseurs et les banques de la viabilité de votre société.

La dernière étape consiste à trouver un local commercial pour votre épicerie.

Choisir un emplacement stratégique est une condition indispensable pour le succès de votre projet. Pour ce faire, ciblez en priorité les lieux fréquentés par vos clients potentiels.

Prenez en compte les critères suivants pour la zone d’implantation de votre magasin :

• visibilité ;
• accessibilité ;
• superficie qui correspond aux besoins de votre activité ;
• conformité aux règlementations en vigueur.

N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels de l’immobilier pour trouver le local idéal.

Le choix du statut juridique joue un rôle non négligeable dans la création d’une entreprise. Voici trois options possibles pour l’ouverture de votre épicerie :

• le régime de l’auto-entrepreneur ;
• l’entreprise individuelle ;
• les sociétés commerciales.

Le régime de l’auto-entrepreneur, également appelé micro-entreprise, est adapté aux petites épiceries dont le chiffre d’affaires (CA) annuel ne dépasse pas 188 700 euros.

Ce régime simplifié permet à l’entrepreneur de bénéficier de plusieurs avantages :

• un régime fiscal et social favorable ;
• des formalités de création facilitées ;
• des obligations comptables allégées.

Cependant, ce statut juridique présente certaines limites en termes de développement et de protection sociale.

L’entreprise individuelle est une forme juridique adaptée à une épicerie de taille moyenne dont le CA annuel excède le plafond de la micro-entreprise.

Ce statut vous offre une grande liberté d’action tout en protégeant votre patrimoine personnel.

En revanche, l’entreprise individuelle ne vous permet pas de concrétiser votre projet avec des associés. Pour ce faire, vous devez opter pour une société commerciale.

Les sociétés commerciales sont des formes juridiques qui correspondent parfaitement aux épiceries dont le projet est ambitieux et nécessite des investissements importants.

Plusieurs formes de sociétés commerciales existent :

• l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ;
• la société à responsabilité limitée (SARL) ;
• la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ;
• la société par actions simplifiée (SAS).

Chaque forme juridique possède ses avantages et ses inconvénients qu’il convient de bien appréhender avant de faire un choix.

Cependant, toutes ces formes juridiques impliquent des formalités administratives et des coûts plus importants que les autres statuts.

Voici un tableau qui récapitule les avantages et les inconvénients des différents statuts juridiques pour ouvrir une épicerie :

Si vous avez opté pour l’entreprise individuelle, sous le régime de l’auto-entrepreneur ou non, les formalités à accomplir sont très simples. En effet, une déclaration de début d’activité en ligne auprès du Guichet unique suffit.

En revanche, la création d’une société (EURL, SARL, SASU ou encore SAS) nécessite d’effectuer des démarches plus contraignantes :

• rédaction des statuts ;
• dépôt du capital social ;
• publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
• dépôt du dossier d’immatriculation sur le site du Guichet unique.

Ne perdez pas votre temps avec les formalités administratives, profitez du partenariat privilégié entre Legalstart et Qonto pour débuter votre activité sans attendre.